Dr Cottias - Opération / genou arthroscopie du genou, lésion du ménisque interen et externe
Arthroscopie du genou, lésion du ménisque interen et externe
Traitement des lésions méniscales.
Description et Symptômes
L’articulation du genou permet de plier et d’étendre le genou. Les ménisques sont des fibrocartilages situés dans l’articulation du genou entre le fémur et le tibia. Ils ont pour but d’amortir les chocs au cours des mouvements du genou. Il en existe deux par genou : un ménisque interne et un ménisque externe.
Ces ménisques peuvent se fissurer à la suite d’une torsion du genou ou après une hyper-utilisation du genou, un mouvement violent ou une forte contrainte. Cette fissure peut être partielle ou totale (plus rarement). Le ménisque interne est plus fréquemment touché que le ménisque externe. Cette fissure peut bloquer l’articulation en flexion (« lésion en anse de seau »).
La marche est rendue difficile. Le genou devient douloureux, gonflé et se bloque parfois totalement.
Diagnostic :
Le diagnostic peut être fait par le simple examen clinique : une limitation de l’amplitude des mouvements, un gonflement et des douleurs localisées (« grinding test »). Le point douloureux est en général assez précis : à l’intérieur du genou si le ménisque interne est touché, à l’extérieur du genou s’il s’agit du ménisque externe.
Le blocage du genou signe le diagnostic de lésion méniscale qui nécessitera une intervention rapide.
Il faudra rechercher des lésions associées (rupture ligamentaire, fracture ou arthrose).
Un bilan complet sera réalisé avec radiographies standards, ou arthroscanner (plutôt dans les douleurs de post méniscectomie). Une IRM (imagerie par résonnance magnétique) sera utilisée pour bien visualiser les ménisques. C’est un examen très performant et indispensable au diagnostic de lésions méniscales.
Traitement :
Dans certains cas, un traitement médical par injection locale de corticoïdes et kinésithérapie peut–être initié. En cas d’échec du traitement médical un traitement chirurgical sera proposé.
L’intervention chirurgicale sera réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale.
Un garrot est mis en place à la racine de la cuisse pour limiter les saignements et améliorer la visibilité de la zone à opérer.
Le geste est réalisé sous arthroscopie, c’est-à dire en réalisant deux incisions de quelques millimètres sous la rotule, une en interne et l’autre en externe et parfois d’autres (postérieure, supérieure…).
Une caméra est introduite dans l’articulation par une incision et les instruments par l’autre incision. Le geste débute par l’exploration de l’articulation. La lésion du ménisque est ensuite visualisée. Le chirurgien procède soit à la suture du ménisque si celui-ci est réparable (ce qui est rare), soit à l’ablation de la partie du ménisque endommagée en restant le plus économe possible. Toute autre lésion visualisée est également traitée dans le même temps opératoire si cela est nécessaire.
Evolution :
L’hospitalisation est le plus souvent en ambulatoire.
La reprise de l’appui complet après méniscectomie est immédiate dès le jour de l’intervention. La cicatrisation est rapidement obtenue. Il n’y a pas de nécessité d’immobiliser le genou. Quelques séances de kinésithérapie seront prescrites pour récupérer les amplitudes articulaires si nécessaire (prescription interdite par la CPAM en systématique) et un court arrêt de travail sera prescrit en fonction de la profession. Les fils ou agrafes seront retirés après 10 à 15 jours. Une consultation est en général prévue à 45 jours de l’intervention pour évaluer les résultats de l’intervention. La reprise des sports sera discutée à partir du 45 ème jour (parfois plus surtout en cas de ménisque interne). Il est important dans tous les cas de respecter les délais donnés par le chirurgien pour la reprise des activités sportives.
Complications :
Les plus fréquentes :
Comme toute chirurgie il existe un risque d’hématome qui se résorbe en général tout seul, il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical.
La phlébite : Il s’agit d’un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci peut migrer et entrainer une embolie pulmonaire. Un traitement anticoagulant peut-être prescrit en prévention.
Plus rarement :
La raideur du genou : la cicatrisation des tissus dans le genou peut créer des adhérences qui vont limiter la flexion.
L’algodystrophie : phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris, elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
L’infection profonde : complication exceptionnelle en cas d’arthroscopie. Elle peut nécessiter une nouvelle intervention et la prescription d’un traitement antibiotique prolongé. Il est fortement déconseillé de fumer ou de consommer des substances réprimandées pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.
Autres : syndrome de loge, plaie postérieure artério-veineuse (pontage artériel) ou du paquet sciatique (dysesthésie ou paralysie), pyoderma gangrenosum
Mots-Clefs :
Gonalgies - Blocage du genou – Arthroscopie – Méniscectomie - Grinding test – anse de seau- ménisque