Dr Cottias - Opération / doigts tumeur glomique de doigt
Tumeur glomique de doigt
Définition et Symptômes :
Il s’agit d’une tuméfaction d’origine vasculaire (veines) qui se développe dans la phalange distale des doigts, qui grossit, donnant des douleurs déclenchées par le froid et la pression. Parfois, la zone sus-unguéale est bleuâtre.
Diagnostic :
La recherche de la zone douloureuse exquise avec la pointe d’un crayon est souvent positive (Test de Love).
La disparition de la douleur après la pose d’un garrot artériel au niveau brachial est évocatrice de tumeur glomique (Test d’Hildeth).
Une radiographie standard peut montrer une encoche arrondie ou un épaississement des parties molles, mais une échographie et une IRM seront pratiquées pour préciser la taille de la tuméfaction ou des tuméfactions (nodules), et éventuellement un écho-doppler.
Traitement
Le traitement est chirurgical. L’intervention est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale ou locorégionale.
Le chirurgien réalise une incision le plus souvent sous unguéale.
L’intervention consiste en une exérèse de la tuméfaction après ablation de l’ongle. Une plastie de la matrice unguéale (tissu qui fabrique l’ongle) est parfois nécessaire.
Un examen anatomo-pathologique est demandé pour confirmer la nature bénigne de la tumeur.
Evolution :
L’hospitalisation est le plus souvent ambulatoire.
La mobilisation des doigts est en générale rapide mais une attelle transitoire peut être posée. La surveillance ultérieure des pansements, la couverture anti douleurs ainsi que les rendez-vous de contrôle seront indiqués au cas par cas par le chirurgien.
La repousse de l’ongle met en général 4 mois et il est possible que l’aspect de l’ongle soit différent en post–opératoire.
Complications :
Les plus fréquentes
Il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul. Il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical.
L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles
Plus rarement
La récidive est possible.
L’infection profonde est possible. Elle peut nécessiter une nouvelle chirurgie et un traitement prolongé par antibiotiques. Il est fortement déconseillé de fumer ou de consommer des substances réprimandées, pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.
La cicatrice peut rester gonflée et sensible pendant plusieurs semaines (dystrophie unguéale).
Une lésion nerveuse de la branche superficielle prise dans un tissu fibreux cicatriciel ou section de celle-ci, est exceptionnelle. Par contre, une diminution de la sensibilitépeut survenir pendant une période transitoire.
Une raideur temporaire peut être observée et peut justifier une rééducation complémentaire. Une diminution séquellaire de la mobilité du doigt est plus rarement observée, fonction de l’état du tendon, de l’ancienneté de l’atteinte et d’autres facteurs imprévisibles.
La tumeur peut récidiver, pouvant justifier une nouvelle intervention.
Une décompensation d’un canal carpien et d’un syndrome du nerf cubital au coude peut survenir et engendrer en post opératoire des douleurs importantes, invalidantes pouvant simuler une algoneurodystrophie (intérêt de l’EMG et de l’infiltration test à l’Altim en pré opératoire).
Autres : syndrome de loge, plaie artério-veineuse, pyoderma gangrenosum
Mots clefs :
Tumeur glomique - Tumeur de l’ongle - Douleur sous l’ongle - Canal Carpien –
Test de Love - Test d’Hildeth